Depuis quelques mois, les consommateurs font leurs courses, smartphone à la main et scannent les produits, pour s’informer de leur « dangerosité potentielle », avant de confirmer l’achat.
Ce phénomène, connu tout d’abord pour les produits agroalimentaires, s’étend depuis quelques mois à celui de la beauté.
En effet, les consommateurs, devenus méfiants suite aux différents scandales médiatisés dans le monde de la santé et de la beauté, souhaitent de plus en plus de transparence sur les produits qu’ils achètent.
Doit-on faire entièrement confiance à toutes ces applications sur les cosmétiques ?
Une différence de résultats selon les applications
Une grande partie des cosmétiques scannés via ces applications Yuka, QuelCosmetic, Inci Beauty ou Clean Beauty, par exemple, sont classés dans la catégorie rouge, c’est-à-dire « à risque ».
Et pourtant en comparant leurs résultats, on s’aperçoit que les mises en garde différent de l’une à l’autre. Et on constate qu’elles n’ont pas les mêmes problématiques. Certaines axent en effet leur vigilance sur les allergènes, d’autres sur les perturbateurs endocriniens.
Et cette subjectivité s’observe également d’un pays à l’autre. On se livre aujourd’hui en France à une guerre contre les parabens et les perturbateurs endocriniens, alors qu’aux États-Unis, c’est le parfum qui est dans le viseur.
Un produit cosmétique ne se limite pas à une liste d’ingrédients
Il semble en réalité que ces applications utilisent un algorithme qui manque de précision et qui induit en erreur le consommateur.
Un produit cosmétique ne se limite pourtant pas à une liste d’ingrédients, c’est beaucoup plus complexe. Il faut prendre en considération le taux de concentration et les interactions qu’il peut y avoir entre les ingrédients.
Et repérer les allergènes ne sert pas toute la population, puisque nous ne sommes pas tous allergiques aux mêmes ingrédients.
Ces applications se fondent en fait sur une société qui doute de tout, angoissée à l’idée de s’empoisonner et de tomber malade.
Dans ce contexte, quel avenir pour vos gammes cosmétiques ?
Et pourtant, même s’il est encore difficile d’évaluer l’impact réel de ces applications sur l’achat des consommateurs, il est certain que certaines marques connues et reconnues sur le marché français souffrent de leur reconnaissance, car les consommateurs sont sensibles à leurs commentaires.
Et ils s’interrogent donc sur l’avenir en l’état de certaines de leurs gammes.
Ce climat de méfiance ne bénéficiera-t-il donc pas au développement des produits bio, qui sont de plus en plus plébiscités, même s’ils sont plus chers, car développés à partir de matières premières dont le coût est plus élevé ?
Ou le consommateur ne se tournera -t-il pas vers la cosmétique bio maison, réalisée soi-même ? Lisez l’article d’Aurélie sur les cosmétiques DIY.