Pour différentes raisons, saturation ou vieillissement de votre équipement, back-up de fabrication de vos produits clés, vous avez choisi un sous-traitant pharmaceutique (Retrouvez à travers cet article les 10 points clés pour bien sélectionner votre sous-traitant). C’est une relation de partenaire de confiance que vous allez ainsi construire, et elle évoluera avec le temps… un peu comme l’amour !
D’abord on se charme, puis vient le temps des contrats de partenariat, enfin, on découvre que l’être idéal a les mêmes défauts que les autres et finalement on vit avec des compromis (ou pas, d’ailleurs mais loin de moi l’idée de commenter la vie sentimentale des français… hum restons sur le sujet).
Sous-traitant pharmaceutique vs votre usine
1. Le CDMO idéal existe-t’il ?
Les commerciaux auront beau vous dire ce que vous avez envie d’entendre lors de la phase de découverte, un CDMO, même expert dans une forme galénique, reste une usine, avec son organisation, ses fournisseurs, ainsi que tous les aléas qui peuvent intervenir comme sur votre site. Un fournisseur qui vous sert mal, servira mal votre CDMO, un dossier non robuste chez vous (soumis à des aléas de fabrication provocant des non conformités) ne sera pas plus robuste chez votre sous-traitant pharmaceutique !
2. La gestion de la relation avec son sous-traitant pharmaceutique
C’est la raison pour laquelle la transparence est extrêmement importante entre deux partenaires. Il convient d’établir des règles claires dans les contrats et de partager l’historique au travers d’étude des Dossiers, de partages d’expérience entre les techniciens autour de lots pilote… afin de ne pas se retrouver dans des situations insolubles par la suite.
J’ai eu dernièrement un exemple d’un client qui nous a demandé un tarif n’incluant pas le risque de lots non conformes, car « nous sommes experts, et nous devons produire conformes » ! Certes, mais en étudiant l’historique et en échangeant avec les techniciens en charge de la production de cette spécialité sur son site, nous avons découvert qu’un lot sur trois donnait lieu à une dérogation… comment cela ce serait-il passé avec un CDMO ?
3. Et pour finir la routine ne tue pas la relation avec son sous-traitant pharmaceutique !
Et oui, contrairement aux idées reçues sur les couples, la routine ne rend pas la relation avec son sous-traitant pharmaceutique monotone, mais rassure… Afin de trouver un compromis avec ce client, nous avons proposé de réaliser un suivi précis et routinier des premiers lots fabriqués chez nous de façon à valider ensemble la robustesse du Dossier… et notre expertise a permis de déceler les failles et d’améliorer le process, chez nous, mais aussi dans son usine, ce qui permet aujourd’hui, après une variation de type I, de ne plus déroger pour libérer un lot sur trois.
Alors, ne croyez pas que votre sous-traitant pharmaceutique sera meilleur que votre usine, il aura d’autres qualités, et aussi d’autres défauts, l’important étant de progresser ensemble, comme dans la vie !